04- Halte à Thaton

Ban Thaton

Nous nous réveillons a Ban Thaton, loin des farangs et du paysage urbain. Petit café offert par la guest-house, les pieds dans l’eau, face aux pyrogues qui flottent paisiblement sur la rivière rouge: le Kok. De ce petit havre de paix nous parviennent les chants dyphoniques de moines bouddhistes. Peut- être sont-ce eux qui nous ont réveillé, peut être pas. Ils sont là comme une évidence et avec la rivière, le pont, les collines et les arbres, forment un paysage doux et serein.

Nos regards s’ orientent instinctivement vers la provenance de ces chants pour se poser sur un temple, à plusieurs centaines de mètres de là, niché sur le flanc d’une colline. Nous savons alors que l’heure de notre première randonnée a sonné.

Boussole autour du cou, gourde remplie d’eau qui devrait rester fraîche au moins une demi-heure avec un peu de chance, chaussures lacées à double tour, nous voilà fins prêts ! Okay, plan de feu: nous grimpons jusqu’au monastère là-bas, puis nous nous dirigeons vers la statue géante de Bouddha qui dépasse les arbres, puis par là, au bout de mon doigt, il doit y avoir un chemin qui mène au temple de la colline voisine, et aprèèèès… après on a aucune idée de l’heure qu’il sera, donc après on verra!

On traverse le pont au dessus de la rivière, petit chemin à droite, 144 marches ( ah ouais mais elles ne sont pas humaines ces marches en fait!) Et on arrive au temple! Ensuite, ça grimpe. Après, ça monte. Au pied du bouddha blanc, de l’encens, des offrandes : des petits plats dans des petits bols, parfois on a même pensé aux baguettes! J’ai faim. Ensuite, ca grimpe. De chaque côté de la route qui fend la forêt, nous entendons le silence s’échapper de ce qui semble être les habitations des moines. Des cabanes en bois sur pilotis sur le balcon desquels sèchent quelques toges jaunes safran ou oranges, couleurs qui représentent l’aurore ou l’or comme symbole inaltérable de la pureté. (Ouais je sais mais j’ai pas trouvé comment tourner cette phrase autrement…)

Papillon feuille morte

Pas un bruit. Pourtant il y a de la vie partout. Dans les arbres, des oiseaux et des papillons feuilles mortes.

Dans les airs, suspendues, des chenilles aux couleurs vives qui te disent que t’as plutôt intérêt à garder tes distances. Sur le sol, des trains infinis de fourmis, et toutes sortes de mille pattes.

Il ressemble peut être plus aux Mitsubishi !

Celui là est trop cool! Il a la forme des combis de hippies des années 70, capables de rouler des centaines de milliers de kilomètres à la vitesse d’un cheval au galop sur du plat, et d’un dos crawlé de paresseux dans les montées.

Nous continuons notre route en silence et surprise… En plein milieu de la forêt, au sommet d’une petite colline, une passerelle zig-zague a travers les arbres, plusieurs mètres au dessus du sol et débouche sur un bateau suspendu au dessus du Kok. Elle ne doit pas être souvent foulée si j’en crois la présence de la mousse sur le sol et les rembardes. Ah! Première piqûre de moustique. Aïe ! Première chenille urticante sur le poignet. Mouais! Short, tee shirt, sans anti-moustique, sans guêtre, sans pantalon, sans réfléchir..bon retour sur aaaah! Okay un serpent…tiens c’est bizarre toute la force qu’il nous reste pour marcher vite tout à coup. Retour a la guest-house, les pieds dans l’eau, la tête dans la nature.

Avec un peu de chance, si nous sommes au moins 4 voyageurs et si le climat le permet, nous pourrons rejoindre Chiang Raï en pyrogue ( 4 h) dans quelques jours….

Tout shuuuss!

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